Brèves / Consommation / commerce électronique
Publié le 28 mars 2006
Une réponse ministérielle à la question écrite n° 21457 publiée dans le JO Sénat du 2 février 2006, fait utilement le point sur les règles qu’il convient de respecter lorsque l’on s’adonne au commerce en ligne entre particuliers. Certains pensent encore qu’il existerait un vide juridique entourant la vente d’objets sur l’Internet. Un citoyen français…
Une réponse ministérielle à la question écrite n° 21457 publiée dans le JO Sénat du 2 février 2006, fait utilement le point sur les règles qu’il convient de respecter lorsque l’on s’adonne au commerce en ligne entre particuliers.
Certains pensent encore qu’il existerait un vide juridique entourant la vente d’objets sur l’Internet. Un citoyen français a récemment été condamné par le tribunal correctionnel de Mulhouse [foruminternet.org] pour « exécution d’un travail dissimulé et non tenue d’un registre par un revendeur d’objets mobiliers ». Entre 2003 et 2005, cette personne avait revendu par le biais d’un site électronique de vente aux enchères plusieurs centaines d’objets provenant de marchés aux puces et d’un héritage familial.
Selon le ministre des PME, dans sa réponse parue au JO Sénat du 16 mars 2006, il est sûr que le commerce électronique connaît aujourd’hui un essor très rapide, avec un chiffre d’affaires qui dépasse désormais 10 milliards d’euros et une croissance supérieure à 50 % par an depuis 2003. Un véritable engouement des consommateurs se fait sentir pour ce nouveau type de commerce. Les affaires par Internet n’échappent pas pour autant au cadre législatif et réglementaire qui s’impose à toute activité commerciale, quel qu’en soit le vecteur. L’obligation pour les vendeurs professionnels de tenir un registre décrivant les objets acquis ou détenus en vue de la vente ou de l’échange et permettant l’identification de ces objets ainsi que celle des personnes qui les ont vendus, prévue par l’article L. 321-7 du Code pénal, s’applique aussi bien au commerce électronique qu’aux autres formes de commerce. De même, aux termes de l’article L. 121-1 du Code de commerce, tout particulier accomplissant des actes de commerce à titre habituel acquiert de ce fait la qualité de commerçant, que les actes de commerce soient conclus grâce à Internet ou par d’autres moyens. A cette qualité s’attache un certain nombre d’obligations, comme l’inscription au registre du commerce et des sociétés, la tenue d’une comptabilité, ou encore l’assujettissement à
Olivier de Mattos
Membre du Comité scientifique de Juriscom.net