Lorsque l’on évoque la biométrie, les gens songent immédiatement aux films de science-fiction. Pourtant, force est de reconnaître que la biométrie fait petit à petit son entrée dans la vie quotidienne, au point que l’on voit maintenant débarquer sur le marché des ordinateurs portables avec déverrouillage par empreinte digitale et même des disques durs sécurisés par empreinte digitale.
Par ailleurs, les utilisations de techniques biométriques à grande échelle sont bien réelles, comme l’illustre l’expérimentation actuelle du dispositif de passage rapide de la frontière à l’aéroport de Roissy ou l’utilisation à l’aéroport de Nice Côte d’Azur d’un système de carte de fidélité avec reconnaissance de l’empreinte digitale. On parle même de remplacer la carte d’identité actuelle par une carte à puce intégrant empreintes digitales et photo (carte INES) et de généraliser l’emploi de visas biométriques.
Cependant, le recours à cette technologie n’est pas sans poser de nombreuses questions juridiques. En effet, aucun texte juridique ne vient encadrer la biométrie spécifiquement, ce qui laisse planer de nombreuses incertitudes, notamment au regard des libertés individuelles.